Résumé
Mon avis
Le roman est bien écrit, il se lit facilement, mais il souffre malgré tout de problèmes de rythme. Le temps qui passe n'est pas clair, j'ignore à la fin combien de temps s'est écoulé depuis le début, combien de temps le siège de la ville de Troie a duré, et cela me perturbe.
Autre souci, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, pas même à Cassandre. Le choix du narrateur externe ne me parait donc pas judicieux, car le lecteur reste complètement détaché des personnages qui agissent, ressentent, subissent... Les choses se passent, les sentiments se dévoilent ou disparaissent... Mais je ne les ai pas réellement ressentis.
Dernier point négatif à mes yeux, le plus important : Cassandre est connue pour être l'oracle de Troie que personne ne croit à cause d'une malédiction d'Apollon. le problème dans ce roman, c'est qu'avant même sa malédiction, certains refusent déjà de croire en ses visions, et après la malédiction, d'autres continuent à y croire. Il y a donc un flou complet au niveau de ce qui est le coeur du personnage de Cassandre dans la mythologie grecque, et c'est plus que regrettable.
Je tiens malgré tout à souligner les éléments positifs, notamment le choix de réécriture de la guerre de Troie. On le sait dès le début, les femmes vont être plus mises en avant que chez Homère et les autres. Mais cela n'est pas tout, certains événements se déroulent différemment que dans l'Iliade, par exemple, et j'ai beaucoup aimé les choix de Marion Zimmer-Bradley à ce niveau-là. C'est notamment le cas de la raison de la chute de Troie.
Un dernier point : les dieux sont beaucoup plus présents ici que dans beaucoup d'adaptations plus ou moins récentes de l'Iliade, et c'est quelque chose que j'ai vraiment aimé. les humains, malgré leur volonté de libre arbitre, ne sont que les jouets des divinités, qui les utilisent selon leur bon plaisir.
Malgré mon avis mitigé, c'est un roman que je conseille malgré tout aux passionnés de mythologie, car ses points positifs peuvent sans mal contrebalancer l'aspect négatif que j'y ai ressenti, et qui reste totalement subjectif.