Résumé
Provinciale tout juste débarquée, Ophélie a laissé derrière elle petit ami et logement, et doit faire face aux difficultés de la vie parisienne. Étudiant en école de commerce, Arthur est tiraillé entre les grands projets qu’on a pour lui et son envie de mettre la finance entre parenthèses. À leurs côtés, Alix, passionnée de mangas, ne jure que par ses sagas favorites, et Hugues, graphiste, teste ses limites dans les soirées électro…
Dans une atmosphère conviviale, travail et vie privée s’entremêlent. Pourtant, une question demeure en fond sonore : qui restera ?
Mon avis
C'est le mot qui me restera à l'esprit quand je penserai à ce livre.
Pourtant, ça partait bien, et le concept de base est super intéressant. Voir des stagiaires plein de rêves être exploités est très ancré dans la réalité. L'univers de Pixys, l'entreprise de ces stagiaires, m'a assez fascinée.
Mais j'ai vite déchanté.
Chaque stagiaire est un cliché ambulant qui n'évolue pas tout au long du roman, ou si peu que ça se remarque à peine. Le gosse de riche qui passe son temps à boire et à se droguer, la provinciale qui arrive à Paris pour la grande aventure, la geek qui passe pour une coincée, l'allumeuse... Et j'en passe. Ces personnages sont définis dès le début par un trait de caractère unique et... ils ne bougent plus. Coincés dans ces stéréotypes que l'on croirait écrit au début des années 2000 par un quinquagénaire dépassé.
Le monde de l'entreprise et la pression subie par les stagiaires sont bien exploités... Durant 150 pages. Sur 438, c'est un peu court. Mais après ça, Samantha Bailly a préféré enchaîné les scènes (commencées dès le début, mais moins régulières) de coucheries, de beuverie, de drogue, écrivant des pages et des pages sur les relations entre les différents stagiaires.
Et le coup de grâce, qui fait que j'ai terminé les cent dernières pages en (très grosse) diagonale : les deux protagonistes, à quelques pages d'intervalle, expliquent, dans la narration, qu'il est normal de droguer et faire boire les filles pour coucher avec, et qu'il est par contre anormal, à 23 ans, de ne jamais avoir été bourré ni pris de drogue.
Aucune remise en question de ces propos, ils sont posés là comme des faits. Je n'ose imaginer les dégâts qu'ils peuvent causer à un public adolescent.
Si on ajoute à cela que le style d'écriture est simpliste et le vocabulaire pas recherché, il n'y a malheureusement pas grand chose à sauver dans ce roman. Et les deux tomes suivants se passeront de moi !