Résumé
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vel d"Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie changer à jamais.
Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.
Mon avis
Pendant plus de la moitié du livre, il y a une alternance entre les deux époques, celle de la Rafle du Vel d'Hiv et celle du présent avec une journaliste qui enquête sur cette rafle. Peu à peu, les deux époques s'entremêlent à travers des personnages et des lieux communs.
Le style d'écriture est extrêmement fluide, alternant la narration à la première et troisième personne. L'histoire de Sarah, la petite juive victime de la Rafle est racontée à la première personne, ce qui intensifie le côté dramatique de ce qu'elle vit et l'empathie que l'on éprouve pour elle. On vit ses angoisses, ses peurs, son incompréhension et ses espoirs et l'on souffre d'autant plus que l'on sait que ce qu'elle espère le plus n'arrivera pas.
Pour l'histoire présente, on suit une journaliste, Julia, dont le travail sur la Rafle va avoir des conséquences sur sa vie familiale qu'elle pensait idéale jusque là. Ce qu'elle découvre la plonge dans une telle horreur qu'elle va repenser à sa vie et à ses buts. Ce parcours est extrêmement fort car il dévoile, à travers la quête de Julia, des faits qui ont souvent voulu être cachés. Ce que traverse cette famille est ce qu'a pu traversé tout le pays en voulant nier une implication pourtant évidente dans l'extermination des Juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale.
C'est un livre à lire absolument, pour appréhender notre Histoire, pour savoir ce qu'il s'est passé. Mais malgré toutes les horreurs racontées, ce livre nous montre qu'il y a toujours de l'espoir de vivre une vie meilleure et qu'il y a des chances à ne pas laisser passer.