Genre : drame - aventure
Langue : anglais (disponible en français)
Adaptation de la série de livre de Lemony Snicket/Daniel Handler
Langue : anglais (disponible en français)
Adaptation de la série de livre de Lemony Snicket/Daniel Handler
Présentation
Synopsis : Le comte Olaf cherche par les plus vils moyens à dépouiller les trois orphelins Violette, Klaus et Prunille de leur héritage. Les enfants doivent se montrer plus malins que lui, mettre en échec ses plans tordus et le reconnaître sous ses pires déguisements, afin de découvrir la vérité sur le mystérieux décès de leurs parents.
Diffusion : disponible sur Netflix
Format : 3 saisons de 7 à 10 épisodes
Showrunners : Barry Sonnelfeld et Daniel Handler
Casting principal :
Neil Patrick Harris (Comte Olaf)
Malina Weissman (Violette)
Louis Hynes (Klaus)
Presley Smith (Punille/Sunny)
Patrick Warburton (Lemony Snicket)
Diffusion : disponible sur Netflix
Format : 3 saisons de 7 à 10 épisodes
Showrunners : Barry Sonnelfeld et Daniel Handler
Casting principal :
Neil Patrick Harris (Comte Olaf)
Malina Weissman (Violette)
Louis Hynes (Klaus)
Presley Smith (Punille/Sunny)
Patrick Warburton (Lemony Snicket)
Mon avis (sans spoilers)
J’ai déjà parlé sur le blog de la série de livres Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire de Lemony Snicket, ainsi que des autres livres du même auteur, tous situés dans le même univers. Aujourd’hui, je vais parler de l’adaptation en série, par la plateforme Netflix. Trois saisons, adaptant l’ensemble des treize tomes de la saga, sorties entre Janvier 2017 et Janvier 2019. Le scenario de la série a été quasiment intégralement écrit par Daniel Handler (alias Lemony Snicket, le vrai, l’homme derrière le personnage de fiction), qui a ainsi décidé d’offrir à ses lecteurs une autre vision de son histoire, de ses personnages… et de ses mystères.
Sachant cela, j’ai de suite su que la série serait de qualité… Je n’avais juste pas encore conscience à quel point. Dès la première saison, j’ai eu l’impression que les décors et la plupart des personnages avaient été tirés de mon esprit pour être transposés à l’écran. Barry Sonnenfeld, le réalisateur et l’un des producteurs, a fait un travail merveilleux pour retranscrire à la perfection le visuel suggéré dans les livres. Ainsi que l’ambiance… Les lecteurs de Snicket savent de quoi je parle. Pour les autres, c’est difficile à expliquer mais je vais essayer : un mélange de sombre et de lumineux, tant dans le visuel que dans l’histoire, le ton des personnages et la narration ; un second degré et une ironie mordante constamment présents ; et un petit quelque chose en plus, indescriptible, qui fait absolument tout le charme des livres écrits par Handler sous le nom de Lemony Snicket.
Bref, dès le début, j’étais plongée dans cet univers qui m’a semblé familier au bout de quelques minutes. L’ambiance et les décors ne faisaient pas tout cependant, même s’ils faisaient beaucoup. Le casting a également sa part dans la grande réussite de la série. Comme dit au-dessus, les personnages semblaient tout droit sortis de mon esprit de lectrice. Le comte Olaf et les trois enfants Baudelaire en tête. Neil Patrick Harris, que je connaissais sans l’avoir jamais vu à l’écran, m’a complètement bluffée. Une fois en costume, peu importe lequel d’ailleurs, il EST Olaf, ou l'un de ses alias. L’acteur n’est plus visible derrière le personnage, et le maquillage et les perruques n’en sont pas les seules raisons. NPH s’est immergé dans son interprétation d’Olaf et il est brillant dans ce rôle. Au fil des trois saisons, il le montre tour à tour cruel, cynique, émouvant etc et aucune fausse note n’est repérable dans son jeu.
Les trois jeunes acteurs jouant Violette, Klaus et Sunny (Prunille) sont également extrêmement convaincants, et voir à l’écran, de manière si réaliste, ces trois enfants qui ont accompagné mon adolescence et mon entrée dans l’âge adulte était extrêmement réjouissant ! On les voit changer et grandir au fil des trois saisons, surtout la petite Presley Smith, qui passe, comme son personnage, de bébé à petite fille, et c’est très touchant. Ils donnent à leurs personnages une véritable consistance et une force que je n’aurais pas cru possible pour de si jeunes interprètes. Ils étaient vraiment le choix parfait pour ces rôles !
Les autres acteurs ont tous su me convaincre également, on sent qu’ils étaient tous passionnés par leur personnage et l’histoire qu’ils racontaient, et qu’ils ont pris énormément de plaisir lors du tournage. C’est un véritable plaisir à regarder.
Pour l’adaptation en elle-même, et même si j’en parlerai plus en détail dans la suite de l'article, je veux quand même m’y attarder un peu ici. Daniel Handler a donc écrit la plupart des scenarios et s’est surtout chargé d’écrire tous les nouveaux éléments qui n’étaient pas dans les livres. On suit ainsi de manière plus longue le parcours de certains personnages secondaires, qui ne faisaient souvent qu’apparaître dans un seul tome. Cela permet de bien plus s’attacher à eux, et de leur donner une véritable consistance. Et à travers ces personnages, c’est toute l’organisation secrète au cœur de l’histoire qui prend réellement vie. Elle a toujours été beaucoup mentionnée dans les livres, mais elle est largement développée dans la série : une des raisons pour lesquelles Handler tenait tant à cette adaptation ! On apprend ainsi beaucoup de choses… que je développerai un peu plus loin.
Si la série adapte la saga principale de livres, il est plusieurs fois fait référence à « The Beatrice’s Letters » et à la courte saga « Les Fausses bonnes questions », et ces petits (ou non) clins d’œil sont super appréciables pour les fans ! En plus, ils permettent parfois de confirmer certaines théories, ce qui fait vraiment plaisir.
Il m’est difficile de rajouter beaucoup de choses ici sans spoiler… Mais je conseille la série à tous les fans des livres ! Les non-lecteurs peuvent aussi la regarder, évidemment, mais ils seront parfois confrontés à des choses qui leur paraîtront stupides ou incompréhensibles… je leur dirai juste : lisez les livres !
Une dernière chose pour les lecteurs : pas mal de mystères non résolus dans les livres donnent l’impression de l’être dans la série. C’est au premier abord très satisfaisant… Mais ce ne sont que des moyens de donner des semblants de réponses pour soulever encore plus de questions. Bref, du très grand Daniel Handler dans l’art de manier le mystère… Et de manipuler ses lecteurs !
Sachant cela, j’ai de suite su que la série serait de qualité… Je n’avais juste pas encore conscience à quel point. Dès la première saison, j’ai eu l’impression que les décors et la plupart des personnages avaient été tirés de mon esprit pour être transposés à l’écran. Barry Sonnenfeld, le réalisateur et l’un des producteurs, a fait un travail merveilleux pour retranscrire à la perfection le visuel suggéré dans les livres. Ainsi que l’ambiance… Les lecteurs de Snicket savent de quoi je parle. Pour les autres, c’est difficile à expliquer mais je vais essayer : un mélange de sombre et de lumineux, tant dans le visuel que dans l’histoire, le ton des personnages et la narration ; un second degré et une ironie mordante constamment présents ; et un petit quelque chose en plus, indescriptible, qui fait absolument tout le charme des livres écrits par Handler sous le nom de Lemony Snicket.
Bref, dès le début, j’étais plongée dans cet univers qui m’a semblé familier au bout de quelques minutes. L’ambiance et les décors ne faisaient pas tout cependant, même s’ils faisaient beaucoup. Le casting a également sa part dans la grande réussite de la série. Comme dit au-dessus, les personnages semblaient tout droit sortis de mon esprit de lectrice. Le comte Olaf et les trois enfants Baudelaire en tête. Neil Patrick Harris, que je connaissais sans l’avoir jamais vu à l’écran, m’a complètement bluffée. Une fois en costume, peu importe lequel d’ailleurs, il EST Olaf, ou l'un de ses alias. L’acteur n’est plus visible derrière le personnage, et le maquillage et les perruques n’en sont pas les seules raisons. NPH s’est immergé dans son interprétation d’Olaf et il est brillant dans ce rôle. Au fil des trois saisons, il le montre tour à tour cruel, cynique, émouvant etc et aucune fausse note n’est repérable dans son jeu.
Les trois jeunes acteurs jouant Violette, Klaus et Sunny (Prunille) sont également extrêmement convaincants, et voir à l’écran, de manière si réaliste, ces trois enfants qui ont accompagné mon adolescence et mon entrée dans l’âge adulte était extrêmement réjouissant ! On les voit changer et grandir au fil des trois saisons, surtout la petite Presley Smith, qui passe, comme son personnage, de bébé à petite fille, et c’est très touchant. Ils donnent à leurs personnages une véritable consistance et une force que je n’aurais pas cru possible pour de si jeunes interprètes. Ils étaient vraiment le choix parfait pour ces rôles !
Les autres acteurs ont tous su me convaincre également, on sent qu’ils étaient tous passionnés par leur personnage et l’histoire qu’ils racontaient, et qu’ils ont pris énormément de plaisir lors du tournage. C’est un véritable plaisir à regarder.
Pour l’adaptation en elle-même, et même si j’en parlerai plus en détail dans la suite de l'article, je veux quand même m’y attarder un peu ici. Daniel Handler a donc écrit la plupart des scenarios et s’est surtout chargé d’écrire tous les nouveaux éléments qui n’étaient pas dans les livres. On suit ainsi de manière plus longue le parcours de certains personnages secondaires, qui ne faisaient souvent qu’apparaître dans un seul tome. Cela permet de bien plus s’attacher à eux, et de leur donner une véritable consistance. Et à travers ces personnages, c’est toute l’organisation secrète au cœur de l’histoire qui prend réellement vie. Elle a toujours été beaucoup mentionnée dans les livres, mais elle est largement développée dans la série : une des raisons pour lesquelles Handler tenait tant à cette adaptation ! On apprend ainsi beaucoup de choses… que je développerai un peu plus loin.
Si la série adapte la saga principale de livres, il est plusieurs fois fait référence à « The Beatrice’s Letters » et à la courte saga « Les Fausses bonnes questions », et ces petits (ou non) clins d’œil sont super appréciables pour les fans ! En plus, ils permettent parfois de confirmer certaines théories, ce qui fait vraiment plaisir.
Il m’est difficile de rajouter beaucoup de choses ici sans spoiler… Mais je conseille la série à tous les fans des livres ! Les non-lecteurs peuvent aussi la regarder, évidemment, mais ils seront parfois confrontés à des choses qui leur paraîtront stupides ou incompréhensibles… je leur dirai juste : lisez les livres !
Une dernière chose pour les lecteurs : pas mal de mystères non résolus dans les livres donnent l’impression de l’être dans la série. C’est au premier abord très satisfaisant… Mais ce ne sont que des moyens de donner des semblants de réponses pour soulever encore plus de questions. Bref, du très grand Daniel Handler dans l’art de manier le mystère… Et de manipuler ses lecteurs !
Mystères, sucrier et opéra (spoilers)
What’s so important about a sugar bowl ?
Qu’est-ce qui est si important à propos d’un sucrier ?
Cette phrase, prononcée par l’un des personnages au début de la saison 2, résume à merveille l’ensemble de l’intrigue de l’histoire. En effet, après des premiers tomes/épisodes qui présentent les personnages et les situations, tout semble peu à peu se diriger vers plusieurs mystères qui entourent les orphelins Baudelaire, plusieurs mystères qui n’en sont au final qu’un seul : l’organisation secrète VFD, l’existence d’un mystérieux sucrier, la mort d’une certaine Béatrice et une obscure soirée à l’opéra.
Les lecteurs des livres le savent, si certains de ces mystères ont eu droit à quelques éclaircissements dans les deux derniers tomes, globalement, on reste dans un flou général concernant tout cela. Je faisais donc partie des gens qui attendaient beaucoup de la série à ce sujet. Je voulais que tout soit résolu, expliqué… Bien que mes relectures des treize tomes, ainsi que ma découverte de The Beatrice’s letters m’aient déjà apporté certains éléments de réponse.
Dans la série, ces mystères sont distillés progressivement, comme dans les livres. Le sucrier et VFD semblent arriver en même temps, leurs intrigues entremêlées culminant jusqu’au dernier épisode.
Concernant Béatrice, ayant depuis très longtemps deviné son identité, j’ai adoré chaque mention qui était faite d’elle dans la série. Très clairement, Handler ne cherchait plus à cacher qu’il s’agissait de la mère des enfants Baudelaire… Ou alors ma certitude sur le sujet m’en a donné cette impression.
Je pense surtout à cette scène, quand Esme dit aux orphelins : « Je veux vous voler comme Béatrice m’a volée. » Cette phrase est également présente dans le livre, mais dans la série, elle est bien plus puissante, grâce au regard que Violette et Klaus échangent à ce moment-là. Car ils savent qui est Béatrice, et lorsqu’en tant que spectateur, on le sait également, cela donne à la scène une force immense.
Je reviens au sucrier. Ce maudit sucrier. Comment est-ce qu’une simple pièce d’un service à thé peut nous faire passer par tant d’émotions à la fois ? Entre la première fois où il est mentionné, la première fois où il apparaît à l’écran, et le passage où l’on apprend ce qu’il contient… Les montagnes russes du parc Caligari Folies ne font aucun effet, en comparaison ! Mais… Apprend-on vraiment tout ce qu’il y a à savoir sur ce fameux sucrier ?
Bien sûr que non ! Le lendemain de la publication de la saison 3 sur Netflix, le showrunner, Barry Sonnenfeld a dit dans une interview que Daniel Handler ne lui avait jamais confirmé ce qui se trouvait dans le sucrier, qu’il avait donc porté à l’écran sa théorie. C’était certes la théorie la plus courante parmi les fans, et celle qui semble être marquée noir sur blanc dans le tome 13… Mais si Handler ne l’a pas confirmée ouvertement, cela veut dire que le mystère reste encore entier. De toute manière, même si le sucrier contient réellement du sucre hybride capable d’immuniser contre les effets du Mycellum Medusoid, cela pose encore pas mal de questions.
Pourquoi ce sucrier-là en particulier ? Est-il le seul à contenir ce précieux antipoison ? Ma première idée est que VFD ne pensait plus avoir besoin de se protéger contre le Mycellum, l’aquacentre le produisant ayant été détruit. Aucun des membres de l’organisation ne savait que le champignon mortel avait survécu malgré tout, dans la Grotte Gorgone dissimulée sous l’aquacentre. Donc ne garder qu’une petite quantité de l’antipoison, juste au cas où, peut être logique… Même si cela ne me satisfait pas entièrement.
En réfléchissant à tout cela, après avoir regardé la saison 3, mon cerveau a donc formé une nouvelle théorie concernant le sucrier… Une théorie que je n’ai jamais vue auparavant, et qui résoudrait à mes yeux une grande partie des problèmes qui subsistent encore. Le sucrier contient du sucre, ou est fait pour en contenir. Il est un morceau d’un service à thé, tout ce qu’il y a de plus normal. Et cette théorie toute neuve trouvée par mon cerveau en surchauffe dit que ce qui compte, ce n’est pas ce que contient le sucrier, mais la manière dont il a été fabriqué. Je ne sais absolument pas si cette idée est possible scientifiquement, mais l’univers de Snicket n’est pas forcément à cheval sur la véracité des éléments scientifiques… Donc je tente quand même d’expliquer ce que j’ai en tête ! Peut-être tout simplement que l’antipoison est, d’une manière ou d’une autre, intégré au matériau qui compose le sucrier (porcelaine ou autre). Dans ce cas, n’importe quel aliment qui y serait versé, en l’occurrence du sucre, l’absorberait et en ressortirait sous une forme hybride. Cela serait à la fois une protection infaillible et une manière parfaite de dissimuler un antipoison ! Plusieurs membres de VFD pourraient ainsi posséder leur propre récipient antipoison, et il n’y aurait aucune crainte à avoir sur le fait d’en arriver à court.
C’est assez tiré par les cheveux, je vous l’accorde… Mais au point où on en est, je pense que l’on peut tout se permettre, niveau théorie !
Je ne veux pas faire tout l’article sur le sucrier… Mais je vais en parler encore un peu, à travers LA scène que tous les fans des livres attendaient avec impatience. La fameuse soirée à l’opéra ! On ne sait que très peu de choses sur elle, dans les livres, si ce n’est que les parents Baudelaire y étaient présents et que c’est ce soir-là que le comte Olaf est devenu orphelin. Et cela se serait apparemment passé très peu de temps avant que la maison des Baudelaire ne soit incendiée. On sait par ailleurs que Béatrice a volé le sucrier à Esmé lors d’un thé pris chez elle, un après-midi. Aucune indication temporelle n’est cependant indiquée concernant cette scène.
Pour la série, Daniel Handler a fait un choix que je considère extrêmement intelligent : il a réuni les deux événements en un. Cette soirée à l’opéra a lieu des années avant l’histoire des orphelins. Béatrice et Lemony sont encore en couple et ils volent ensemble le sucrier à Esmé. Olaf est également présent avec Kit Snicket, sa fiancée d'alors et sœur de Lemony, et tout ce petit monde semble s’entendre jusque là à merveille. Le vol du sucrier provoque cependant, de manière plus ou moins accidentelle, la mort du père d’Olaf, déjà orphelin de mère… Et tout s’emballe. La série semble dire que le schisme de VFD date de ce moment-là, bien que les livres le situent bien avant, lorsque les Snicket, Béatrice et Olaf étaient enfants.
Entre les éléments des livres et les éléments de la série, j’arrive donc à me reconstituer une chronologie des événements que je trouve extrêmement satisfaisante. Car face aux incohérences (sûrement volontaires) entre les deux, j’ai décidé de m’adapter et de considérer que les deux medias contiennent une part de vérité.
En tout cas, cette scène à l’opéra, montrée en trois parties à l’écran, est absolument sublime. La mise en scène, Béatrice, chaque élément de dialogue, les références aux Beatrice’s letters… Cette scène est définitivement l’une de mes préférées.
Dans le même genre, j’ai également adoré celle du bal masqué, dans la saison 2, un autre grand événement de VFD, que j’attendais avec impatience de voir à l’écran !
Qu’est-ce qui est si important à propos d’un sucrier ?
Cette phrase, prononcée par l’un des personnages au début de la saison 2, résume à merveille l’ensemble de l’intrigue de l’histoire. En effet, après des premiers tomes/épisodes qui présentent les personnages et les situations, tout semble peu à peu se diriger vers plusieurs mystères qui entourent les orphelins Baudelaire, plusieurs mystères qui n’en sont au final qu’un seul : l’organisation secrète VFD, l’existence d’un mystérieux sucrier, la mort d’une certaine Béatrice et une obscure soirée à l’opéra.
Les lecteurs des livres le savent, si certains de ces mystères ont eu droit à quelques éclaircissements dans les deux derniers tomes, globalement, on reste dans un flou général concernant tout cela. Je faisais donc partie des gens qui attendaient beaucoup de la série à ce sujet. Je voulais que tout soit résolu, expliqué… Bien que mes relectures des treize tomes, ainsi que ma découverte de The Beatrice’s letters m’aient déjà apporté certains éléments de réponse.
Dans la série, ces mystères sont distillés progressivement, comme dans les livres. Le sucrier et VFD semblent arriver en même temps, leurs intrigues entremêlées culminant jusqu’au dernier épisode.
Concernant Béatrice, ayant depuis très longtemps deviné son identité, j’ai adoré chaque mention qui était faite d’elle dans la série. Très clairement, Handler ne cherchait plus à cacher qu’il s’agissait de la mère des enfants Baudelaire… Ou alors ma certitude sur le sujet m’en a donné cette impression.
Je pense surtout à cette scène, quand Esme dit aux orphelins : « Je veux vous voler comme Béatrice m’a volée. » Cette phrase est également présente dans le livre, mais dans la série, elle est bien plus puissante, grâce au regard que Violette et Klaus échangent à ce moment-là. Car ils savent qui est Béatrice, et lorsqu’en tant que spectateur, on le sait également, cela donne à la scène une force immense.
Je reviens au sucrier. Ce maudit sucrier. Comment est-ce qu’une simple pièce d’un service à thé peut nous faire passer par tant d’émotions à la fois ? Entre la première fois où il est mentionné, la première fois où il apparaît à l’écran, et le passage où l’on apprend ce qu’il contient… Les montagnes russes du parc Caligari Folies ne font aucun effet, en comparaison ! Mais… Apprend-on vraiment tout ce qu’il y a à savoir sur ce fameux sucrier ?
Bien sûr que non ! Le lendemain de la publication de la saison 3 sur Netflix, le showrunner, Barry Sonnenfeld a dit dans une interview que Daniel Handler ne lui avait jamais confirmé ce qui se trouvait dans le sucrier, qu’il avait donc porté à l’écran sa théorie. C’était certes la théorie la plus courante parmi les fans, et celle qui semble être marquée noir sur blanc dans le tome 13… Mais si Handler ne l’a pas confirmée ouvertement, cela veut dire que le mystère reste encore entier. De toute manière, même si le sucrier contient réellement du sucre hybride capable d’immuniser contre les effets du Mycellum Medusoid, cela pose encore pas mal de questions.
Pourquoi ce sucrier-là en particulier ? Est-il le seul à contenir ce précieux antipoison ? Ma première idée est que VFD ne pensait plus avoir besoin de se protéger contre le Mycellum, l’aquacentre le produisant ayant été détruit. Aucun des membres de l’organisation ne savait que le champignon mortel avait survécu malgré tout, dans la Grotte Gorgone dissimulée sous l’aquacentre. Donc ne garder qu’une petite quantité de l’antipoison, juste au cas où, peut être logique… Même si cela ne me satisfait pas entièrement.
En réfléchissant à tout cela, après avoir regardé la saison 3, mon cerveau a donc formé une nouvelle théorie concernant le sucrier… Une théorie que je n’ai jamais vue auparavant, et qui résoudrait à mes yeux une grande partie des problèmes qui subsistent encore. Le sucrier contient du sucre, ou est fait pour en contenir. Il est un morceau d’un service à thé, tout ce qu’il y a de plus normal. Et cette théorie toute neuve trouvée par mon cerveau en surchauffe dit que ce qui compte, ce n’est pas ce que contient le sucrier, mais la manière dont il a été fabriqué. Je ne sais absolument pas si cette idée est possible scientifiquement, mais l’univers de Snicket n’est pas forcément à cheval sur la véracité des éléments scientifiques… Donc je tente quand même d’expliquer ce que j’ai en tête ! Peut-être tout simplement que l’antipoison est, d’une manière ou d’une autre, intégré au matériau qui compose le sucrier (porcelaine ou autre). Dans ce cas, n’importe quel aliment qui y serait versé, en l’occurrence du sucre, l’absorberait et en ressortirait sous une forme hybride. Cela serait à la fois une protection infaillible et une manière parfaite de dissimuler un antipoison ! Plusieurs membres de VFD pourraient ainsi posséder leur propre récipient antipoison, et il n’y aurait aucune crainte à avoir sur le fait d’en arriver à court.
C’est assez tiré par les cheveux, je vous l’accorde… Mais au point où on en est, je pense que l’on peut tout se permettre, niveau théorie !
Je ne veux pas faire tout l’article sur le sucrier… Mais je vais en parler encore un peu, à travers LA scène que tous les fans des livres attendaient avec impatience. La fameuse soirée à l’opéra ! On ne sait que très peu de choses sur elle, dans les livres, si ce n’est que les parents Baudelaire y étaient présents et que c’est ce soir-là que le comte Olaf est devenu orphelin. Et cela se serait apparemment passé très peu de temps avant que la maison des Baudelaire ne soit incendiée. On sait par ailleurs que Béatrice a volé le sucrier à Esmé lors d’un thé pris chez elle, un après-midi. Aucune indication temporelle n’est cependant indiquée concernant cette scène.
Pour la série, Daniel Handler a fait un choix que je considère extrêmement intelligent : il a réuni les deux événements en un. Cette soirée à l’opéra a lieu des années avant l’histoire des orphelins. Béatrice et Lemony sont encore en couple et ils volent ensemble le sucrier à Esmé. Olaf est également présent avec Kit Snicket, sa fiancée d'alors et sœur de Lemony, et tout ce petit monde semble s’entendre jusque là à merveille. Le vol du sucrier provoque cependant, de manière plus ou moins accidentelle, la mort du père d’Olaf, déjà orphelin de mère… Et tout s’emballe. La série semble dire que le schisme de VFD date de ce moment-là, bien que les livres le situent bien avant, lorsque les Snicket, Béatrice et Olaf étaient enfants.
Entre les éléments des livres et les éléments de la série, j’arrive donc à me reconstituer une chronologie des événements que je trouve extrêmement satisfaisante. Car face aux incohérences (sûrement volontaires) entre les deux, j’ai décidé de m’adapter et de considérer que les deux medias contiennent une part de vérité.
En tout cas, cette scène à l’opéra, montrée en trois parties à l’écran, est absolument sublime. La mise en scène, Béatrice, chaque élément de dialogue, les références aux Beatrice’s letters… Cette scène est définitivement l’une de mes préférées.
Dans le même genre, j’ai également adoré celle du bal masqué, dans la saison 2, un autre grand événement de VFD, que j’attendais avec impatience de voir à l’écran !
Les changements valent-ils le coup ? (spoilers
Comme indiqué plus haut, Daniel Handler a choisi de faire plusieurs changements dans le scenario de son histoire, soit pour mieux répondre à certaines interrogations, soit pour étoffer l'univers, soit pour utiliser l'aspect visuel qu'offre la série, et qui permet des choses que les livres ne permettaient pas. Je vais ici détailler les plus importants de ces changements, et donner mon avis à leur propos.
Tout d’abord, j’ai adoré qu’au fil des trois saisons on suive, en parallèle de l’histoire des Baudelaire, celle des différents membres de VFD qui peuvent (ou non) croiser leur route. Dans la saison 1, on va même jusqu’à nous faire croire que les parents Baudelaire sont en vie… Pour qu’au dernier épisode on nous dévoile qu’il s’agit en réalité des parents Beaudraps/Quagmire… Juste avant qu’ils ne meurent. C’était à la fois une très bonne idée scénaristique mais une résolution des plus frustrantes, j’ai trouvé ça génial !
Dans la saison 2, on suit Olivia Caliban (dont l’histoire change par rapport aux livres) et Jacques Snicket. En tant que lecteurs, on sait déjà que les deux vont mourir, mais on ne peut s’empêcher de s’attacher à eux malgré tout, car les voir vivre et accomplir leurs missions de Volontaires, c’est extrêmement intéressant, et c’est une plus-value énorme de la série par rapport aux livres, qui ne faisaient que suivre les orphelins Baudelaire.
Dans la saison 3, c’est Kit Snicket que l’on suit, et elle est encore mieux que tout ce que j’avais imaginé en lisant les livres ! On suit également, sur toute la série, d’autres membres de VFD qui sont assez en retrait, tout en fournissant un travail énorme pour aider au mieux les trois orphelins. Voir tout ce travail d’équipe, assister à la manière dont fonctionne réellement l’organisation du « bon » côté du schisme était vraiment fascinant, et je suis ravie que Daniel Handler ait ajouté tout cela !
Certains épisodes ont subi pas mal de changements au sein de leur scenario, tout en conservant une structure globale identique à celle des livres. Je pense notamment à « Panique à la scierie » et « La grotte Gorgone ». Il m’est difficile de dire quel scenario je préfère, car les deux arrivent à apporter quelque chose, tant pour les personnages que pour les lecteurs/spectateurs.
Il y a cependant certains changements dans la série que je n’ai pas forcément aimés… Pour commencer, l’aspect complètement absurde de M. Poe. Il est déjà stupide dans les livres, mais dans la série, cela dépasse tout ce que l’on peut imaginer. Et si l’acteur est excellent, ses scènes peuvent parfois être lassantes, pour cet aspect-là. Ensuite, les scénaristes ont dès le départ pris le parti de réunir en un seul personnage sa femme, sa sœur et la journaliste Géraldine Julienne. J’ai adoré cette idée, et ai rapidement anticipé tout ce que cela allait apporter à la série en terme de scenario. Or le personnage a rapidement été abandonné, alors qu’elle aurait pu avoir un énorme rôle dans la saison 3. Au lieu de quoi, M. Poe se retrouve impliqué dans le braquage de sa banque… alors cela corrobore certes certains faits exposés dans l’un des livres, mais l’absurde de la situation ne m’a pas vraiment emballée.
Le dernier épisode de la saison 3, adaptation du dernier tome, présente également de gros changements. Contrairement aux autres livres, le dernier n’a été adapté qu’en un seul épisode, et des choix scénaristiques ont ainsi dû être faits. Tout va donc très très vite, les événements s’enchaînent et des modifications sont faites, qui ne me satisfont pas vraiment. Outre le temps qui passe (un jour ou deux au lieu de plusieurs semaines), c’est le changement de l’histoire d’Ishmaël qui me convient le moins. Dans le livre, il arrive sur l’île en tant que jeune naufragé qui gagne du pouvoir sur les autres et finit par provoquer le départ des parents Baudelaire (pour résumer grossièrement). Dans la série, il se présente comme le fondateur de VFD, qui s’est volontairement exilé sur cette île et a permis aux parents Baudelaire d’y venir. En termes de chronologie, je ne suis absolument pas convaincue par cette théorie… Car VFD ne peut pas être si récente. Cela rejoint le fait que le schisme soit présenté comme datant de la soirée à l’opéra, dans la série, et donc ne crée pas d’incohérences en soi. Mais si je repense à la chronologie des livres, je la préfère largement à celle de la série, qui a tendance à trop précipiter les événements liés à VFD.
Tout d’abord, j’ai adoré qu’au fil des trois saisons on suive, en parallèle de l’histoire des Baudelaire, celle des différents membres de VFD qui peuvent (ou non) croiser leur route. Dans la saison 1, on va même jusqu’à nous faire croire que les parents Baudelaire sont en vie… Pour qu’au dernier épisode on nous dévoile qu’il s’agit en réalité des parents Beaudraps/Quagmire… Juste avant qu’ils ne meurent. C’était à la fois une très bonne idée scénaristique mais une résolution des plus frustrantes, j’ai trouvé ça génial !
Dans la saison 2, on suit Olivia Caliban (dont l’histoire change par rapport aux livres) et Jacques Snicket. En tant que lecteurs, on sait déjà que les deux vont mourir, mais on ne peut s’empêcher de s’attacher à eux malgré tout, car les voir vivre et accomplir leurs missions de Volontaires, c’est extrêmement intéressant, et c’est une plus-value énorme de la série par rapport aux livres, qui ne faisaient que suivre les orphelins Baudelaire.
Dans la saison 3, c’est Kit Snicket que l’on suit, et elle est encore mieux que tout ce que j’avais imaginé en lisant les livres ! On suit également, sur toute la série, d’autres membres de VFD qui sont assez en retrait, tout en fournissant un travail énorme pour aider au mieux les trois orphelins. Voir tout ce travail d’équipe, assister à la manière dont fonctionne réellement l’organisation du « bon » côté du schisme était vraiment fascinant, et je suis ravie que Daniel Handler ait ajouté tout cela !
Certains épisodes ont subi pas mal de changements au sein de leur scenario, tout en conservant une structure globale identique à celle des livres. Je pense notamment à « Panique à la scierie » et « La grotte Gorgone ». Il m’est difficile de dire quel scenario je préfère, car les deux arrivent à apporter quelque chose, tant pour les personnages que pour les lecteurs/spectateurs.
Il y a cependant certains changements dans la série que je n’ai pas forcément aimés… Pour commencer, l’aspect complètement absurde de M. Poe. Il est déjà stupide dans les livres, mais dans la série, cela dépasse tout ce que l’on peut imaginer. Et si l’acteur est excellent, ses scènes peuvent parfois être lassantes, pour cet aspect-là. Ensuite, les scénaristes ont dès le départ pris le parti de réunir en un seul personnage sa femme, sa sœur et la journaliste Géraldine Julienne. J’ai adoré cette idée, et ai rapidement anticipé tout ce que cela allait apporter à la série en terme de scenario. Or le personnage a rapidement été abandonné, alors qu’elle aurait pu avoir un énorme rôle dans la saison 3. Au lieu de quoi, M. Poe se retrouve impliqué dans le braquage de sa banque… alors cela corrobore certes certains faits exposés dans l’un des livres, mais l’absurde de la situation ne m’a pas vraiment emballée.
Le dernier épisode de la saison 3, adaptation du dernier tome, présente également de gros changements. Contrairement aux autres livres, le dernier n’a été adapté qu’en un seul épisode, et des choix scénaristiques ont ainsi dû être faits. Tout va donc très très vite, les événements s’enchaînent et des modifications sont faites, qui ne me satisfont pas vraiment. Outre le temps qui passe (un jour ou deux au lieu de plusieurs semaines), c’est le changement de l’histoire d’Ishmaël qui me convient le moins. Dans le livre, il arrive sur l’île en tant que jeune naufragé qui gagne du pouvoir sur les autres et finit par provoquer le départ des parents Baudelaire (pour résumer grossièrement). Dans la série, il se présente comme le fondateur de VFD, qui s’est volontairement exilé sur cette île et a permis aux parents Baudelaire d’y venir. En termes de chronologie, je ne suis absolument pas convaincue par cette théorie… Car VFD ne peut pas être si récente. Cela rejoint le fait que le schisme soit présenté comme datant de la soirée à l’opéra, dans la série, et donc ne crée pas d’incohérences en soi. Mais si je repense à la chronologie des livres, je la préfère largement à celle de la série, qui a tendance à trop précipiter les événements liés à VFD.
Pour conclure
Je pense avoir fait le tour des éléments les plus importants dont je voulais parler. Cette série est donc une excellente adaptation des livres, tout en offrant des éléments nouveaux, des pistes de réflexions, des ébauches de réponses… Le tout servi par un casting merveilleux, dans une ambiance parfaite.
Je termine donc en vous disant que si vous avez aimé les livres et surtout si vous les aimez encore… N’attendez plus un instant pour foncer et regarder cette série ! Vous en ressortirez obsédés par cet univers, encore et toujours ! Et vous en demanderez toujours plus…
Je termine donc en vous disant que si vous avez aimé les livres et surtout si vous les aimez encore… N’attendez plus un instant pour foncer et regarder cette série ! Vous en ressortirez obsédés par cet univers, encore et toujours ! Et vous en demanderez toujours plus…