Résumé
Mon avis
Malgré la longueur du livre, la trame de l’histoire tient à peu de choses mais ce peu raconté par Victor Hugo devient épique et sublime. Certes, les trop longs et souvent trop nombreux (à mon goût) passages de description peuvent faire perdre le fil de l’action mais c’est pour mieux y replonger par la suite.
Peu de personnages mais qui en valent des centaines. Gwynplaine est extrêmement intéressant, Dea est ce genre de personnage qui brille à travers les pages du livre, Ursus est la figure paternelle qui peut rappeler l’auteur lui-même. Mais ce que j’ai trouvé de plus beau dans ce livre c’est sans conteste la relation entre Gwynplaine et Dea. Elle est décrite de manière à bouleverser le cœur et l’âme du lecteur le plus insensible. Les sentiments des personnages sont exprimés d’une façon qu’il est difficile d’expliquer mais qui font ressortir la pureté et la beauté du monde brutal dans lequel ils vivent. Le doute n’existe pas entre eux mais on ne tombe pas dans la niaiserie. Cette relation tient à la fois d’un amour d’enfant et d’une adoration d’anges.
La fin de l’histoire provoque un véritable ascenseur émotionnel mais n’en est que plus belle. J’en ai oublié les longueurs et le temps de lecture, focalisé sur les dernières pages comme un naufragé à sa bouée.
Je conseille ce livre à ceux qui aiment quand la plume est belle et qu’elle transforme une histoire simple en quelque chose d’exceptionnel. L’homme qui rit c’est cela. L’abandon, la peur, la misère, la révolte due aux inégalités parfaitement décrits mais que l’écriture recouvre d’une beauté à couper le souffle. Ces durs faits n’en demeurent pas moins un reflet réel de l’époque, comme en témoigne les descriptions précises et parfaitement documentés de l’Angleterre du XVIIIe siècle.