Résumé
Poussé par la compétition
Il va découvrir que la soif de pouvoir a un prix
C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate.
Mais le sort s'acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine.
Dans l'arène, ce sera un combat à mort.
Pour assouvir son ambition, Coriolanus parviendra-t-il à réprimer l'affection grandissante qu'il ressent pour sa candidate, condamnée d'avance ?
Mon avis
Cette chronique contiendra peut-être des spoils.
Je peux découper ce roman en trois parties : avant les Jeux, pendant les Jeux, après les Jeux. Si j'ai lu très rapidement et avec intérêt les deux premières parties, malgré des longueurs dans la première et un style d'écriture (ou de traduction) digne d'un élève de 6e qui aligne des sujets, verbes et compléments, je me suis ennuyée comme jamais lors de la troisième partie.
Déjà, soyons clairs, vouloir nous faire éprouver de l'empathie pour la version adolescente du grand méchant de la trilogie de base... Quelle idée ! C'est un échec. Coriolanus Snow à 17 ans laisse au mieux indifférent, voire énerve profondément.
Et puis il tombe amoureux. De la tribut dont il est le mentor pour les jeux. Tribut qu'il connait depuis deux semaines et qu'il a dû voir 12h en tout, au très très grand maximum.
Mais je reconnais que l'auteure continue de très bien gérer tout ce qui concerne les Jeux, et que leur préparation et leur déroulé bénéficient d'un très bon rythme, qui plonge bien le lecteur dedans.
Les 220 dernières pages, par contre... (oui les Jeux se terminent 220 pages avant la fin). J'ai eu l'impression de revivre le troisième tome de la trilogie. Celui qui se traîne en longueur et en manque d'intérêt. Des rebelles, des geais moqueurs, une chanson issue des films Hunger Games... Mêmes éléments, gros fanservice. Ça a sûrement plus aux fans hardcore de la saga, mais alors moi, ça m'a gonflée.
Il faut savoir également que le roman est censé nous expliquer pourquoi et comment Coriolanus amoureux transi adolescent est devenu l'infect et grand méchant Président Snow, si détestable aux yeux de Katniss. C'est un échec cuisant. Sur le plan psychologique : quelques lignes par-ci par-là, très loin d'être suffisantes. Sur le plan intrigue : une fin bâclée en quinze pages sans que rien n'ait aucun sens, et qui ne justifie absolument rien.
En résumé, ce prequel est inutile. Gardez en tête les deux premiers tomes de la trilogie (oubliez le troisième, oui, faites vous ce bien à vous-même) et tout ira bien.