Résumé
Les pires prédictions climatiques se sont réalisées, le Grand Effondrement a eu lieu et presque toutes les espèces animales se sont éteintes. Les Derniers Humains se sont réfugiés dans les Dernières Terres : un archipel rocailleux surgi des glaces, où ils survivent dans des cités-royaumes éparses. Accaparés par la lutte pour les maigres ressources, ils ignorent que l'ultime cataclysme est sur le point de balayer ce qu'il reste de l'espèce Homo sapiens.
La dernière histoire d'amour s'écrira en lettres de feu.
Née dans les bas-fonds de Viridienne, la cité-royaume pourrissante envahie d'algues, Astréa rêvait de se consacrer tout entière au culte de Terra. Mais sa foi vacille le jour où son frère est accusé de sacrilège et condamné à mort.
Élevé derrière les remparts du castel, le prince Océrian était né pour régner. Mais un mystérieux accident lui arrache sa jambe et son honneur, l'écartant à jamais de la ligne de succession.
Le destin va jeter ces assoiffés de justice l'un contre l'autre, embrasant leurs cœurs avant de consumer le monde.
La flamme brûle plus fort juste avant de s'éteindre.
Mon avis
Le thème ne manque pourtant pas d'intérêt, et l'univers est incroyablement bien développé. Les différentes castes, les coutumes, la façon de vivre dans ce monde qui ne ressemble plus au nôtre... Tout cela est fascinant, et m'a vraiment beaucoup plu.
C'est le scénario dans son ensemble qui m'a moins convaincue. J'ai trouvé la première partie assez lente et j'ai plusieurs eu peur, dans celle-ci et dans la suivante, que l'auteur tombe dans certains clichés. Je sais pourtant que ce n'est pas son genre, mais là, il l'a frôlé tout du long.
Car au-delà de l'univers foisonnant, le scénario est assez classique, assez linéaire, proche de ceux des romans d'apprentissage. Sa force, cependant, est d'être construit à partir de certains poèmes. En effet, les vers de Charles Baudelaire suivent les personnages et façonnent leur destin et celui de leur monde sur le point de disparaître. C'est un parti pris très intéressant, que l'auteur a réussi avec brio.
Et là j'ai l'impression de me contredire dans mon avis... C'est dire l'effet que m'a laissé ce roman ! Des longueurs et quelques éléments trop prévisibles m'ont retenue d'accrocher totalement, alors que dans le même temps, j'étais fascinée par la manière dont Victor Dixen avait mené sa barque. Cet auteur n'en finira pas de me surprendre !
Dès le début, la façon dont le roman va se terminer est indiqué, et il est intéressant de voir comment cela est amené. L'histoire se déroule donc en une dizaine de jours, dans un compte à rebours glaçant. Dix jours c'est peu, et le rythme en est par moment, à mes yeux, victime. Des longueurs succèdent à des passages effrénés, les révélations fascinantes suivent des chapitres sans relief.
Je pense que c'est la première fois que j'ai autant de mal à avoir un avis clair sur un roman de Victor Dixen. Il s'agit d'un bon roman, au message important et à l'univers parfaitement maîtrisé. Le bât blesse cependant au niveau des personnages, auxquels je n'ai pas su réellement m'attacher pendant leurs péripéties...
Mais ce n'est pas grave, car l'histoire ne peut laisser insensible, et qu'elle a malgré tout su me transporter.